MRAP 66 - L'ACTU DU COMITÉ LOCAL DE PERPIGNAN
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Raymond Gurême, figure historique des Tsiganes nous a quittés.

5/29/2020

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communiqué de presse du MRAP national

Raymond Gurême était l’un des rares survivants d’une page occultée de l’histoire de France : celle de lʼinternement sur le sol français de familles « nomades », de 1940 à 1946.

Figure historique de la communauté tsigane de l'Essonne, il était le dernier survivant des « Nomades » internés au camp de Linas-Montlhéry. Il est rescapé des camps en France puis aussi en Allemagne pendant la 2ème Guerre Mondiale.

Né en 1925, Raymond Gurême, après des décennies de silence, avait pu prendre la parole à partir de 2010, année du 70ème anniversaire de l'internement des nomades où un mouvement de reconnaissance avait pris de l'ampleur.

Il a su toucher des publics très divers en racontant avec dignité les souffrances des siens – des forains, des Voyageurs, des roulottiers, trop souvent traités comme des moins-que-rien, des « voleurs de poule », des « étrangers de l’intérieur » pendant les années de guerre. Sous la gouaille, une révolte intacte, prête à se réveiller à la moindre injustice. Les politiques n’ayant jamais abandonné la technique séculaire du bouc-émissaire, les Voyageurs restent les citoyens français les plus discriminés. Quelque 400.000 Français voient leurs droits quotidiennement bafoués.

La publication en 2011 de son livre « Interdit aux nomades », écrit avec Isabelle Ligner a apporté un magnifique éclairage en témoignage de sa vie. Il a donné de nombreuses conférences et est intervenu dans des écoles, des collèges, des lycées.

Depuis, son combat pour la résistance contre les injustices et contre l'antitsiganisme n'avait fait que s'amplifier. Son engagement, son humanité, ont redonné à toutes et tous, Voyageurs, Gadjé et jeunes militants de Résistance Rromani en Europe pour la justice, une force incroyable.

Raymond Gurême, bien conscient des difficultés qu'auront à affronter ses descendants, avait décidé de parler, pour témoigner d’abord, pour dénoncer ensuite, pour résister, enfin, aux discriminations toujours vives à l’égard des Voyageurs. ​

C'est une figure importante et un grand témoin qui nous a quittés.

Paris le 28 mai 2020

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Pour une police respectueuse des lois de la république, partout et en tous lieux

5/28/2020

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Communiqué de presse du MRAP national

Les émissions politiques spectacles comme « On n’est pas couché » avec leurs outrances et la personnalisation des débats ne sauraient occulter les graves problèmes de société.

Le duel médiatique entre la chanteuse Camélia Jordana et le Ministre Christophe Castaner à la suite des propos de l’intéressée dans le talk-show du samedi 23 mai est un leurre qui permet d’esquiver ce que le MRAP, avec beaucoup d’autres, dénonce depuis longtemps.

Les violences policières, le racisme dans la police, les contrôles au faciès, le refus d'intervenir pour protéger des Roms, sont des réalités vécues par nos concitoyens.

Cette réalité blesse profondément certaines populations.

Non toute la police n’est pas raciste, les conditions de travail sont souvent pénibles et les atteintes à l’intégrité physique des policiers bien réelles. Mais elles ne sauraient légitimer la violence et le racisme qui ne sont pas marginaux au sein de la police.

Le racisme est le fait de policiers qui ne respectent pas les lois républicaines dont ils sont censés être les représentants, Ils sont trop souvent couverts par la hiérarchie, y compris par le ministre de l’intérieur et jettent ainsi le discrédit sur les policiers qui font leur travail dans le respect des lois. Enfin, force est de constater que les discriminations par les contrôles au faciès sont institutionnalisées par toute la chaîne hiérarchique au plus haut niveau de l'appareil d’État.

Des personnalités, des associations, des syndicats qui ne sont pas « anti-flics » ont saisi le gouvernement contre les graves dérives dans la police. Celui-ci par le truchement de son ministre de l’intérieur préfère se faire le partenaire des émissions télé spectacles, dressant ainsi un écran de fumée devant les dérives bien réelles au sein de son ministère plutôt que de répondre à ces forces vives de la nation.

Il n’y aura pas résorption de la fracture entre une frange de la population, qui n’est pas que celle des quartiers populaires, et la police, si le gouvernement ne prend pas la mesure de cette alerte citoyenne.


Paris le 28 mai 2020

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Les droits fondamentaux des personnes vivant sur les campements du canal Saint Denis sont quotidiennement bafoués !

5/27/2020

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communiqué de presse du MRAP national 

(A Paris, le 27 mai 2020) – Une coalition de collectifs et associations dépose un référé liberté pour demander un accès à l’eau et à l’hygiène, une mise à l’abri inconditionnelle, et l'arrêt des démantèlements sauvages pour les exilés vivant sur les campements du canal Saint Denis.
Cela fait maintenant plus de 4 ans que nous constatons dans le nord-est parisien un cycle infernal fait de campements, démantèlements et harcèlements policiers. 4 ans que nous interpellons, en vain, sur les atteintes graves aux droits fondamentaux des personnes qui y vivent. Elles rencontrent continuellement de grandes difficultés pour avoir accès à l’alimentation, à l’eau, à l’hygiène, aux soins, à l’hébergement et à une information sur leurs droits.

Malgré ces alertes répétées, la situation sur le terrain s’aggrave chaque jour. Les campements qui se trouvaient à l’origine dans Paris ont progressivement été repoussés vers la périphérie de la ville, et se retrouvent aujourd’hui essentiellement sur les communes d’Aubervilliers et de Saint Denis. Les exilés sont ainsi de plus en plus invisibilisés, ce qui rend encore plus difficile leur accès à des dispositifs d’aide, pourtant essentiels dans la période actuelle d’épidémie de Covid-19.

Nous pensions que cette crise sanitaire allait enfin permettre de trouver des solutions de prise en charge dignes et pérennes pour ce public extrêmement vulnérable. Les constats que nous faisons depuis le début du confinement sont tout autres, et nos observations sont dramatiques :

- A Aubervilliers, le 18 mars, 700 personnes se sont retrouvées refoulées et confinées par les forces de l’ordre sur un campement sans eau, sanitaires ni nourriture, dans la plus grande promiscuité… Notre interpellation qui fera suite à cette séquence précipitera l’organisation d’une opération de mise à l’abri le 24 mars ;
- Les personnes vivant sur les petits campements qui se sont reconstitués par la suite le long du canal Saint Denis (pouvant atteindre jusqu’à 100 personnes par site) n'ont bénéficié d'aucune mise à l'abri et n'ont reçu aucune aide alimentaire, pas plus qu'ils n'ont pu accéder à de l'eau, à des urinoirs ou à des sanisettes, malgré nos interpellations répétées aux Préfectures et aux Mairies, dans le contexte que l’on sait ;
- Au lieu de bénéficier de la protection à laquelle ils ont droit, les exilés affirment être « fatigués d’être en permanence délogés par la police ». Ils subissent une forte pression policière leur demandant quotidiennement de quitter les lieux et de se disperser. A deux reprises, dans les nuits du 24 au 25 mars et du 5 au 6 avril, les tentes installées sur le site du Pont de Stains ont été lacérées par les forces de l’ordre ;
- Sur ce même lieu, 3 démantèlements sans proposition de relogement ont été menés les 7 avril, 15 avril et 8 mai par les forces de l’ordre et les équipes de la Mairie d’Aubervilliers. Ces opérations, réalisées sans concertation ni information préalables, se sont accompagnées de la destruction des tentes et des effets personnels des exilés, laissant les personnes dans le dénuement le plus total. Un 4ème démantèlement sans proposition de relogement s’est également déroulé le 15 mai à Paris, au niveau du CAP 18, à proximité de la Porte d’Aubervilliers ;
- Enfin, les équipes des associations Médecins du Monde et Utopia 56 ont elles-mêmes été verbalisées et menacées à 2 occasions par les forces de l’ordre, alors qu’elles exerçaient leur mission d’accès aux soins et de support social sur les campements.

Nous avons interpellé le Préfet de Région, la Préfecture de Seine-Saint Denis, la Mairie d’Aubervilliers et la Mairie de Saint Denis durant toute cette période, sans qu’aucune réponse à la hauteur de la situation ne soit proposée. Compte tenu de la gravité des faits observés, du contexte d’épidémie, et de cette inaction politique, une coalition d’associations largement soutenue par d’autres acteurs solidaires, dépose ce jour un référé liberté portant sur 3 demandes principales :

- Un accès à l'hébergement inconditionnel pour les personnes situées dans les lieux de campement du canal de Saint Denis ;
- Un accès à l'eau effectif et suffisant, ainsi que des conditions sanitaires correspondant à la réglementation (bennes à ordure, WC, douches, etc...) à proximité des lieux de campement tant qu’ils perdureront ;
- L'arrêt des démantèlements et des expulsions sans mise à l'abri des personnes.

Liste des 16 associations requérantes et signataires du CP :
- Ligue des droits de l’Homme ; Gisti ; Médecins du Monde ; Utopia 56 ; Emmaüs France ; Quartiers Solidaires ; Droits d’Urgence ; ACAT ; ADSF ; Antanak ; La Gamelle de Jaurès ; Watizat ; Kali ; MRAP ; Dom Asile ; CIMADE.

Liste des 14 collectifs et associations signataires du CP :
- Collectif Solidarité Migrants Wilson ; Secours Catholique – CEDRE ; Secours Catholique – Délégation 93 ; Médecins Sans Frontières ; Action Contre la Faim ; COMEDE ; Amnesty International France – Région de Paris ; Etats Généraux des Migrations 75 ; Kolone ; Première Urgence Internationale ; Collectif Audonien Solidarité Migrants ; Thot ; ADDE ; Paris d’Exil.

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Le MRAP rend hommage à Albert Memmi

5/26/2020

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Communiqué de presse du MRAP national

Le MRAP a appris avec émotion et une grande tristesse, la disparition ce vendredi 22 mai d’Albert Memmi, écrivain et essayiste, auteur de nombreux livres tels que Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur, La Libération du juif, L'Homme dominé où sont traités les cas du colonisé, du juif, du Noir, de la femme, du domestique ou encore Le Racisme…

Sa réflexion sur le racisme enrichie tout au long de sa vie à travers ses nombreuses publications, a largement inspiré, chercheurs, enseignants et associations anti-racistes au premier rang desquelles, le MRAP qui a collaboré en étroite relation avec Albert Memmi durant plusieurs décennies.

Albert Memmi définissait le racisme, « élément consubstantiel du colonialisme » comme « la valorisation, généralisée et définitive, de différences, réelles ou imaginaires, au profit de l’accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une agression ou un privilège ».

Reprise régulièrement dans les textes d’orientation du MRAP, cette définition du racisme questionne singulièrement le rapport de domination que le racisme institutionnel aujourd’hui, au cœur de l’actualité, révèle.

Le MRAP adresse à toute sa famille ses très sincères condoléances.

​ Paris, le 25 mai 2020

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Annexion de la Cisjordanie : Lettre ouverte au Président de la République

5/22/2020

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Communiqué de presse du MRAP national

Monsieur le Président de la République,

Le gouvernement israélien s'apprête à annexer, dès le 1er juillet, la vallée du Jourdain et des colonies israéliennes en Palestine occupée dans le droit fil du « plan de paix » du président Trump pour le Moyen-Orient révélé en janvier 2020. L'extension de souveraineté israélienne à plus de 130 colonies juives signifierait la mort définitive d'une solution à deux États.

Jusqu'à maintenant, face à cette menace, les réactions de la communauté internationale et des États membres de l'Union européenne ont été très timides, voire inexistantes. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne réunis le 15 mai se sont contentés de préparer des déclarations qui seront, comme d'autres, sans effet pour convaincre Israël de renoncer à son projet d'annexion. Pour faire pression sur Israël et empêcher une nouvelle violation du droit international, des initiatives fortes et immédiates s'imposent. La responsabilité et la crédibilité de l'Union européenne sont engagées.

Il est temps d'en finir avec les rapports, les résolutions et les déclarations qui, depuis des années, n'ont pas empêché Israël de poursuivre le blocus de Gaza, la politique d'occupation et de colonisation des territoires palestiniens et d'annexion de Jérusalem-Est. Jusqu'à présent, rien n'a permis d'arrêter le projet colonial israélien. Il faut en tirer les leçons, prendre des actes concrets et des sanctions économiques et commerciales, par exemple la suspension de l'accord entre l'UE et Israël, l'arrêt des accords de coopération scientifique qui arrivent à expiration en 2020. La reconnaissance de l’État de Palestine, adoptée depuis longtemps par le Parlement français et proposée récemment par le ministre des affaires étrangères du Luxembourg, serait également un signal fort adressé au gouvernement israélien.

Pour pouvoir faire échec à la politique criminelle du gouvernement israélien, nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, de défendre nos propositions devant les instances européennes. Si l'Union européenne refusait de sanctionner Israël en cas d'annexion de territoires palestiniens, nous demandons que la France prenne des mesures concrètes de façon unilatérale pour qu'Israël renonce à ses projets d'annexion.

D'ores et déjà, la France doit interdire l'importation de tout produit issu d'une colonie ou territoire annexé, suspendre la coopération militaire et sécuritaire avec l’État d'Israël.

Restant à votre disposition, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l'assurance de notre haute considération.

La co-présidence, Renée LE MIGNOT, Pierre MAIRAT, Jean-François QUANTIN

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Agressions racistes anti-Asiatiques : trois jeunes voleurs condamnés à de la prison ferme

5/20/2020

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Communiqué de presse du MRAP national

Au terme de deux jours d’audience les 14 et 15 mai 2020, trois individus jugés pour une série de vols avec violences visant des personnes d’origine asiatique ont été condamnés à des peines allant de 18 mois à 6 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Créteil. La circonstance aggravante de racisme a été retenue. Le MRAP, qui s'était constitué partie civile, accueille avec soulagement cette décision qui envoie un signal fort, non seulement à de potentiels auteurs mais aussi en direction des victimes, encore trop peu nombreuses à oser sortir du silence.


Paris, le 20 mai 2020

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Arrestation de Félicien Kabuga : enfin !              Mettre en lumière les responsabilités françaises

5/19/2020

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Communiqué de presse du MRAP national

Pour le MRAP, l’arrestation de Félicien Kabuga, financier important du génocide des Tutsi au Rwanda commis en 1994 est une bonne nouvelle.

C’était tard, mais pas trop tard : après un quart de siècle de cavale, l’homme d’affaires, âgé de 84 ans, a été arrêté samedi 16 mai 2020 à Asnières-sur-Seine où il vivait sous une fausse identité.

Des poursuites seront ainsi possibles. Kabuga sera jugé par le « Mécanisme chargé de boucler les derniers dossiers des tribunaux internationaux » qui remplace les tribunaux internationaux pour les crimes commis en Yougoslavie (TPIY) et au Rwanda (TPIR) avec les mêmes compétences. Basé à La Haye, il dispose aussi d’une salle d’audience à Arusha en Tanzanie : il est ainsi possible que Kabuga soit jugé plus près des lieux de ses crimes, à l’instar d’autres criminels contre l’Humanité acteurs du génocide au Rwanda.

L’homme d’affaires avait fondé et financé, entre autres, la « Radio-Télévision libre des mille collines » (RTLM), dont le rôle fut essentiel dans la diffusion de la propagande qui a contribué à forger les esprits des bourreaux du génocide qui a exterminé jusqu’à un million d’hommes, femmes et enfants Tutsi. Kabuga a aussi financé l’importation de 580 tonnes de machettes, instrument d’une bonne partie des tueries, stockées jusqu’au déclenchement du génocide, le 7 avril 1994.

Enfin, Kabuga a probablement été l’un des cerveaux de l’« Akazu », une sorte de think-tank de l’épuration ethnique par assassinat de masse créé sous le régime de Juvénal Habyarimana (président rwandais jusqu’à sa mort le 6 avril 1994) avant que l’aile ethno-raciale la plus radicale du régime ne prenne elle-même le pouvoir. Kabuga était lié, à ce titre, à Agathe Habyarimana, veuve de Juvénal Habyarimana, autre rouage de l’« Akazu » et de la machine génocidaire. Rappelons que jusqu’à aujourd’hui, Agathe Habyarimana, dont la demande d’asile déposée en France a été rejetée pour cause de participation à des crimes contre l’Humanité, vit toujours sur le sol français sans avoir été inquiétée jusqu’ici.

Cela démontre qu’il a existé, et qu’il existe sans doute toujours, des complicités françaises qui pourraient expliquer comment Félicien Kabuga a pu disposer de faux documents d’identité, et vivre en banlieue parisienne en échappant à une enquête judiciaire en cours depuis 23 ans. Le tout sur fond d’une complicité des hautes instances politiques françaises, pour des motifs géopolitiques et militaires, avec le régime génocidaire rwandais en 1994. Le Monde du 19 mai précise que le gendre de Félicien Kabuga, Augustin Ngirabatware, qui disposait d’amitiés solides au Quai d’Orsay, avait été alerté lors d’une tentative d’arrestation en 1999.

L’arrestation de Kabuga prouve que l’institution judiciaire peut obtenir, lorsque la volonté existe, des résultats face à un bourreau coupable du pire crime qui soit. Cette même volonté a pu faire défaut à des moments du passé. Désormais, il est grand temps que l’audience de jugement de Félicien Kabuga s’ouvre, à la fois pour que son âge et la mort ne le fasse pas échapper à la Justice et pour que les rescapé-e-s puissent avoir droit à un procès.
​

Paris, le 19 mai 2020

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Le MRAP national s'associe au communiqué du comité de la Manche et exprime son émotion suite à l'assassinat de Jean Dussine.

5/13/2020

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"Le premier crime du monde est le meurtre d'un frère par son frère" Jean Dutourd.

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La mort de Jean Dussine, Président de l'association Itinérance, dans des conditions atroces, est ressentie par le MRAP comme un choc brutal créant une grande peine et beaucoup de désarroi.

Le MRAP salue respectueusement sa mémoire et présente ses sincères condoléances à sa famille.

Il incarnait indiscutablement l'humanisme et ce qu'il y a de meilleur dans le soutien à toutes celles et ceux qui, parce qu'ils sont des migrants, sont les principales victimes de l'exclusion et de la précarité. C'est une immense perte pour le monde militant.

Il appartient à l'enquête judiciaire d’élucider les conditions du crime et à la justice de condamner l'assassin.

Si l'auteur est effectivement un jeune afghan, on peut craindre une exploitation du drame par les forces de la droite extrême et de la fachosphère qui voudrons l'utiliser pour promouvoir les idées racistes et xénophobes à l'encontre des migrants. Le comportement odieux du criminel ne doit pas rejaillir sur toute cette communauté sous la forme d'un esprit de vengeance ou de représailles. Ce serait faire offense à la mémoire de Jean Dussine.

Dans ce moment cruel, plus que jamais tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, quelle que soit leur nationalité ou leurs origines, doivent se rassembler et s'inscrire dans le chemin tracé par Jean Dussine, celui de l'accueil généreux de nos semblables en humanité contraints de fuir les guerres ou la misère, de la solidarité et du combat contre l'exclusion et la ségrégation.

Sachant que plus d'inhumanité n'annulera pas l'inhumanité du crime, le MRAP appelle à dépasser la douleur par plus de fraternité.

A Saint-Lô le 13 mai 2020

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Le MRAP rend hommage à la Résistante, Cécile Rol-Tanguy

5/11/2020

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Communiqué de presse du MRAP national

Le MRAP a appris avec émotion et une grande tristesse, en ce jour anniversaire du 8 mai 1945, la disparition de Cécile Rol-Tanguy, grande figure de la Résistance.

Elle fait partie du Comité d'aide à l'Espagne républicaine et devient la marraine de guerre d'Henri Tanguy (qui prendra le nom de Rol Tanguy), engagé dans les brigades internationales.

Elle transportait des documents secrets et des armes pour les FTP cachés dans la poussette de ses enfants.

Cécile Rol-Tanguy participa activement à la libération de Paris : dans la nuit du 18 au 19 août 1944, c’est elle qui tape à la machine le tract appelant les Parisiens à s’insurger : « Aux patriotes aptes à porter des armes. (…) La France vous appelle ! Aux armes, citoyens ! ».

Femme d’engagements, elle les déclina tout au long de sa vie au service de ses idéaux.

Le MRAP adresse à toute sa famille ses sincères condoléances avec une pensée affectueuse et très amicale pour sa fille Claire, membre du Comité d’Honneur du MRAP.

Paris, le 9 mai 2020

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10 mai, 23 mai : Commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions pour une mémoire partagée

5/10/2020

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Communiqué du MRAP national

"La liberté d’un homme est une parcelle de la liberté universelle." (Victor Schoelcher)

Le 10 mai, la France fait "mémoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions". Le 23 mai est une "journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial".
Ces journées commémorent les souffrances et les luttes des esclaves pour leur liberté et leur émancipation.
Ce n’est que le 10 mai 2001 que le Parlement français reconnaît comme crime contre l’humanité "la traite des Noirs et l’esclavage des populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes, perpétrés en Amérique et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe, à partir du XVe siècle", dans une loi votée sous l’impulsion de Christiane Taubira.
Il aura fallu attendre plus de 150 ans après le décret de la Seconde République, pris le 27 avril 1848 sous l’impulsion de Victor Schoelcher !

Trop de Français ignorent ou veulent ignorer que pendant près de quatre siècles, notre pays fut une grande puissance esclavagiste. Des vaisseaux battant pavillon français participèrent à la déportation de millions d’Africains ; le Code Noir promulgué en 1685 par Louis XIV faisait juridiquement de l’esclave un simple "bien meuble". Aujourd’hui notre nation compte en son sein des descendants d’esclaves.
Le MRAP appelle les pouvoirs publics à multiplier les lieux de mémoire et les initiatives pour que les jeunes générations soient instruites de ce passé français et en partagent la mémoire.
Esclavage et racisme sont intimement liés : les différences d’ordre social, physique, religieux ou culturel sont présentées comme signes d’infériorité et servent à justifier la domination et l’exclusion, l’exploitation, la ségrégation.

Le MRAP inscrit les commémorations des 10 et 23 mai dans la dynamique de la lutte contre le racisme et pour la reconnaissance des crimes coloniaux.

Paris le 9 mai 2020

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